5 questions essentielles pour se préparer à traverser la crise

 

Alors que nous nous préparons à entrer dans une période que nous n’avons encore jamais vécue, celle du confinement et de la distanciation sociale, il me semble important d’y aller les yeux ouverts, en conscience de comment nous allons la vivre. En effet si nous n’avons pas le choix des circonstances, nous avons par contre le choix de comment réagir, et agir, en fonction de ces circonstances.

J’ai toujours trouvé très utile de me recentrer sur des questions, en période d’incertitude, des questions qui me servent de boussole ou d’ancrage.

Aujourd’hui je vous en propose 5 :

  1. Qu’est-ce que la vie, mon entourage, attendent de moi ?
  2. Quelle émotion / état d’esprit je choisis de cultiver, entretenir, partager, répandre ?
  3. De qui, de quoi est-ce que je veux prendre soin ?
  4. Où est-ce que je veux mettre mon énergie ?
  5. Quel est l’impact à long terme des choix que je fais, des actes que je pose en ce moment ?

L’idéogramme chinois pour crise est la combinaison de 2 signes : danger et opportunité. Tout en étant consciente du danger, je choisis de me concentrer sur les opportunités : comme the Economist qui ose titrer « the right medicine for the world economy ».

Dont celle, au cœur de mon métier de coach, de poser des questions, que j’offre, comme une boussole en temps incertains.

 

Et j’ose y répondre, en quelques mots.

La vie attend de moi que je partage ma sagesse, que je fasse avancer les projets qui me sont chers. Mon entourage, mes clients me demandent de l’engagement et de la flexibilité, des solutions inédites, innovantes, de rester calme et rassurante, d’accueillir leurs doutes et les émotions, de les aider à voir les choses avec distance et lucidité pour traverser ce qui se passe et ne durera qu’un temps. Je suis très en contact avec l’impermanence, ce concept bouddhiste qui nous enseigne et nous rappelle que rien ne dure. Tout passe. Même ces vagues de panique, de peur, de doute, même le confinement annoncé et redouté.

L’émotion que je choisis c’est donc le calme, la confiance et la curiosité pour ce qui se déroule et sur quoi je n’ai pas de prise, mais qui va profondément nous transformer.

Je veux prendre soin de mes proches, de mes parents de 80 ans qui sont encore jeunes de cœur et d’âme, mais dont les corps sont à risque ; de mes petites-filles et de leurs parents, qui brusquement doivent s’organiser différemment. Prendre soin du lien entre générations, de la solidarité pour trouver des solutions grâce à l’entraide. Prendre soin de mes clients et relations, en leur disant comment me joindre, et en quoi ils peuvent compter sur moi.

Je mets mon énergie à communiquer une énergie positive.

L’impact que je peux imaginer maintenant et à moyen terme c’est de resserrer les liens, construire la confiance, sortir grandis de cette épreuve. A long terme nous sommes engagés dans des mutations que la crise du SRAS-COV2 va accélérer, et qui seront je l’espère bénéfiques pour notre économie et notre écologie au sens large. Moins de voyages, plus de consommation locale…

 

Je suis en chemin aujourd’hui vers Chouvigny où est installé mon nouvel espace de travail. Je m’y rends avec mes enfants et petites-filles qui retrouvent le nid familial pour un temps dont on ne connait pas la durée.

Je suis totalement joignable par mail, WhatsApp, téléphone portable. J’assure tous mes engagements professionnels à distance, par téléphone ou vidéoconférence.

A bientôt, prenez soin de vous et de vos équipes, de vos proches, et de votre état d’esprit ! Car si aujourd’hui, dans le rush de l’action et des décisions qui s’imposent vous n’avez pas le temps de penser à tout ça, la question #2 sur quelle émotion je choisis me semble la plus utile à court terme.

 

Pour aller plus loin, voici un article de Philomag qui m’a intéressée car il présente le Covid 19 comme un accélérateur de transformation. Lire ici l’interview d’Emanuele Coccia : le virus est une force anarchique de métamorphose.